L'air dans les logements peut être dix fois plus pollué que l'air extérieur… même en plein cœur de Paris. La raison ? Les matériaux de construction (peinture, parquet, lino, colle…) et de décoration (meuble, tapis…) qui libèrent insidieusement des polluants volatils. Ces composés organiques volatils (COV) peuvent être à l’origine de différents problèmes de santé : asthme, migraine, eczéma voire même cancer. Depuis le 1er janvier 2012, les nouveaux produits de construction et de décoration doivent obligatoirement afficher une étiquette qui indique le niveau d'émission de COV. Ce niveau d'émission est indiqué par une classe allant de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions), selon le principe déjà utilisé pour l’étiquette énergie figurant sur les produits électroménager et les véhicules. L’étiquetage évalue les émissions totales de COV dont celles de formaldéhyde, et de toluène, des substances particulièrement préoccupantes. Cet étiquetage complète la mesure visant à interdire les composés cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction dans la fabrication de produits de construction et décoration. Un pas de plus pour la consommation responsable, puisque les consommateurs auront les outils et l’information nécessaire pour veiller à la bonne qualité de l’air intérieur. Concrètement, si elle fonctionne comme l’étiquetage énergétique sur l’électro-ménager, cette mesure devrait surtout inciter les fabricants à proposer des produits plus sains par crainte de sortir des produits étiquetés « rouge » ou « orange ».
Pour évaluer la qualité de l’air intérieur de votre habitation, utilisez notre quiz de l’air intérieur